Bibliothèque patrimoniale : Andreae Alciati i. v. c. emblemata.

Cette édi­tion des célèbres Emblemata d’André Alciat fait par­tie des nom­breuses réédi­tions qui ont sui­vi la pre­mière (1531). Elle date de 1614 et sa reliure offre une cou­ver­ture au décor doré à froid éla­bo­ré (pre­mier double filet doré, décor à la rou­lette, double enca­dre­ment cen­tral avec double filet, plaque cen­trale orné de motifs de feuillage au centre et aux angles…). Les trois tranches dorées et cise­lées de motifs flo­raux confirment qu’il s’a­git d’une reliure de luxe. 

Andrea Alciato (ou Alciati) est un juris­con­sulte ori­gi­naire du nord de l’Italie, né en 1492. Il enseigne le droit à Avignon, mais aus­si à Bourges, où il a pour élève Jean Calvin. Humaniste, il écrit en latin, langue savante de son temps, et s’ins­pire de l’Antiquité dans ses sujets de réflexion et d’écriture.

Ses Emblemata furent un ouvrage à suc­cès dans toute l’Europe de la Renaissance, imi­tés et com­men­tés jus­qu’au XVIII^e siècle. En témoigne, en page de titre de notre exem­plaire, la men­tion des doc­tis­si­mis Claudii Minois com­men­ta­riis ou “com­men­taires les plus savants de Claude Minois”. L’ensemble forme un recueil de cita­tions ins­pi­rés des sages antiques, ou de pro­verbes moraux. Chaque emblème se com­pose de trois élé­ments carac­té­ris­tiques du genre : un titre, une illus­tra­tion et un texte en vers latins qui dévoile le sens caché de l’i­mage et de la devise, puis en explique l’as­pect moral.